Commence par écosser des petits
pois et finis par les croquer ni écosse ni escroquerie aujourd’hui simplement
le collier de billes vertes de ma défunte mère longtemps a servi à l’enfant
pour la soupe de petits pois à cuisiner au petit feu de sa passion culinaire la
petite copine arrivée dès le matin s’étonne devant lui c’est pas des petits
pois c’est un collier et de vouloir s’en orner le cou puisque collier il y a or
ce collier n’est qu’un fil emperlé de billes vertes de la taille d’un petit
pois ce qui longtemps fut pour l’enfant une meilleure manière de l’utiliser qu’en
bijou d’un sou brisé de surcroît au cou le collier ne tient pas ce qui est bien
la preuve que ce n’est qu’enfilé de petits pois que cet objet a une valeur mais
la petite tient bon et le petit aussi ce qui donne lieu à un échange de mots
puis d’agaceries minuscules que l’enfant conclut en disant tu me les prêteras
mes petits pois la petite acquièsce vaguement sans s’engager plus avant dans la
querelle et redit c’est un collier nous prenant l’enfant et moi pour d’étranges
bouffeurs de mots ce que nous sommes aussi ce matin de la ferme j’ai ramené des
petits pois vrais ceux-là et bio par-dessus le marché que nous avons mangé crus
en apéritif comme on le fait en finlande où j’ai découvert cette manière de les
croquer le premier été où nous y étions partis à cette époque j’écrivais un été
de reine en finlande ignorant que mon roman aurait peu de succès mais contente
d’avoir grâce à lui connu un pays où je retournerais plusieurs fois et jusqu’en
laponie pour dessiner en souvenir de c.d. des logoneiges tout en zieutant des
aurores boréales qu’un ami au beau nom de jonas me montrerait en m’expliquant
le phénomène et moi dessinant dans la farine je fais un carré
(19 mai)
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