mardi 8 mai 2018

Carré 84 / jmgleize, tmodotti, matwood





Si je double le nombre de carrés ou plutôt si chacun des carrés est bissé comme le 83 j’en ai encore 34 à écrire l’inquiétude comme l’orage s’éloigne ce matin la pluie renoue avec le jardin mon humeur rejoint sa verticalité tandis que je cherche des raisons de prolonger cet exercice de funambule la maison a pris la forme d’un carré de silence tout est retenu le regard est captif du léger tremblement des feuilles de l’althéa provoqué par la pluie à défaut des oiseaux qui battent en retraite le verdier caché ne chantera pas rien ne bouge à part le défilement vertical de l’eau je chuchote en face de l’écran gagnée par le suspens pourtant le mouvement est au programme j.m.g. ouvre le chemin des cabanes s’efface un peu pour me faire place tout entre temps est devenu vert si vert que le paysage est méconnaissable comme on dit d’un visage changé alors je reprends courage l’auto et moi nous filons retrouver la jeunesse qui nous attend au bout de ce carré et la nuit aussi celle qu’on espère atteindre les yeux grands ouverts mais d’abord faut traverser beaucoup de visages en ruine et de maisons très laides peu de cabanes en ces endroits around périphériques surpopulés auxquels toujours préférer le désert mais y aller de sa petite vitesse vers l’aimée pour caresser sa voix boire avec elle un peu des oiseaux que nous aimons en italien et en anglais manger aussi entendre la belle raconter t.m. donner son avis sur elle seulement 400 photos c’est trop peu lit m.a. et découvre que je l’aime aussi je la vois caresser les tissus dont sa main s’enchante et au parc de la ville trouver livre à donner moby dick en anglais à couverture rouge vraiment je peux le prendre vivement le glisser dans mon sac devenu le sien vert et carré

(8 mai)

jmgleize, tmodotti, matwood

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