Revenir vers les plantes, les insectes, les oiseaux.
Pour en parler aux destinataires de ma lettre.
Pour peupler un monde de Vulcain et d’Hydrangea
paniculata.
Sans oublier huppe ni rollier.
Ni chemin entre les granits où respirer l’odeur du
Portugal.
Ensuite revenir vers les champs et les bois du Jorat.
En se récitant des poèmes d’Ossip en russe.
Ou de Trakl, ou de.
Mais.
Je ne sais pas le russe. Ni le vaudois. Ni l’allemand.
Balbutie le portugais.
Je sais seulement oublier de recopier ma lettre pour ne
pas la perdre.
Un poète que je ne connais pas m’a récité par-dessus la
table des vers en russe qui disaient qu’après notre mort refleurissent les
prés.
Je ne me souviens plus du nom de poète russe.
Mais je me souviens d’un poème de Tsvetaeva qui parle de
fleurs coupées net.
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